


Les Clés En Soi
"Le partage est un plaisir
et un plaisir s'offre."
Jean-Pierre Szymaniak

Publié le 24/03/2025
L'endométriose

Voici l’histoire d’Hélène, 50 ans : « Adolescente, lorsque mes règles arrivaient, je me tordais de douleurs au point de devoir rester couchée et ne pas pouvoir aller au lycée. Longtemps, jusqu’à l’âge adulte, ces symptômes ont trouvé pour seule explication : « C’est normal, ce sont les douleurs des règles ».
Puis est venu le temps où mon conjoint et moi avons voulu avoir un bébé. Les mois passent, bébé ne vient pas. Les années passent, bébé n’est toujours pas là. Pour cesser de focaliser notre esprit sur cette grossesse tant attendue, nous décidons de nous marier. Espoir vain : toujours pas de bébé. S’enchaînent alors examen sur examen pour nous deux. Le verdict tombe : Madame, vous êtes atteinte d’endométriose. »
Cette histoire vraie n’est malheureusement pas un cas isolé puisque l’endométriose touche près de 10% des femmes. Pathologie gynécologique inflammatoire et chronique, elle se caractérise par la présence anormale, hors de la cavité utérine, de tissus semblables à celui de la muqueuse de l'utérus appelée endomètre.
En complément d’un suivi médical et gynécologique indispensable, il existe des approches complémentaires susceptibles d’accompagner les femmes dans la gestion des divers symptômes et douleurs liés à cette pathologie.
AROMATHERAPIE
De par leur puissance d’action, les huiles essentielles peuvent être d’un grand secours, avant/pendant/après le cycle, selon les symptômes rencontrés. Seront conseillées les huiles essentielles de basilic tropical (ou exotique), estragon, camomille noble (ou camomille romaine), lavande officinale (ou fine, ou vraie), ylang-ylang, menthe poivrée, ravintsara et tea tree (ou arbre à thé).


A l’exception des huiles essentielles de lavande officinale, de ravintsara et de tea tree, toutes les autres sont déconseillées :
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aux femmes enceintes ou essayant d’avoir un enfant ou allaitantes,
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aux personnes atteintes d’un cancer, de troubles neurologiques, d’hypotension, d’hypertension ou d’épilepsie.
ALIMENTATION
Comme expliqué en introduction, des fragments de la muqueuse utérine migrent en dehors de l’utérus vers les organes voisins pour s’y greffer (intestins, vessie). Réagissant également aux hormones, ces fragments saignent aussi dans le ventre lors des règles. On peut donc aisément imaginer les désagréments que ces tissus peuvent engendrer sur la sphère digestive et urinaire.
Bien entendu, chaque femme étant unique, il sera judicieux d’être accompagnée par une nutritionniste ou une diététicienne qui saura adapter et personnaliser ses préconisations alimentaires. Néanmoins, l’endométriose étant une pathologie de type inflammatoire, quelques conseils généraux peuvent déjà s’appliquer :

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favoriser une alimentation riche en légumes verts, fruits, fruits secs et oméga-3 (poissons gras, huile de colza/noix)
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faire la part belle aux « super aliments » (algues et graines germées), aux fruits de mer et aux fruits à coque (sauf graines de lin, sésame et soja)
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agrémenter sa cuisine d’épices comme le curcuma (aux vertus anti-inflammatoires incontestables), la cannelle, le clou de girofle, la noix de muscade mais aussi thym, romarin, basilic, persil, coriandre.
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enfin, « the last but not the least », l’eau sera la meilleure alliée pour contenir l’inflammation ; une carafe filtrante sera parfaite. Il est conseillé de boire au minimum 1,5 litre d’eau par jour.
Sans rentrer dans un régime alimentaire strict, dénué de plaisir et source de frustration, certaines catégories d’aliments sont tout du moins à limiter :
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le gluten : blé, avoine, seigle, orge, épeautre seront à remplacer par de la farine végétale (riz, châtaigne, sarrasin par exemple). Le pain complet est donc à privilégier.
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les pâtes : blanches ou complètes, elles sont naturellement riches en gluten, tout comme la semoule ou le boulgour. On leur préfèrera le riz.
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lait d’origine animale : à remplacer par des boissons/crème/beurre végétaux (sauf lait de soja, ce dernier étant œstrogen-like, c’est-à-dire qu’il mime l’action des œstrogènes dans le corps).
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la caféine : à remplacer par un succédané de type chicorée ou Yannoh (en magasin bio) ou encore les infusions.
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l’alcool : s'autoriser avec modération un verre de rosé avec beaucoup de glaçons ou le cidre. Ce peut être aussi l’occasion de découvrir Kombucha ou Kéfir, boissons naturellement fermentées et riches en probiotiques.
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le sucre blanc : privilégier le sucre complet non raffiné type Muscovado, le miel ou le sirop d’agave. Pour les envies sucrées, opter plutôt pour fruits, fruits secs, compotes, fruits à coque, chocolat noir (au moins 70% de cacao).
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légumes et fruits de la famille des solanacées : cette famille de plante peut favoriser l’inflammation musculaire et articulaire. Aubergine, pommes de terre, tomate, poivron, piment, paprika, poivre de Cayenne, oseille, baie de goji, groseille seront à consommer avec modération.
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les aliments transformés : préférer la « popote maison » plutôt que les plats cuisinés/surgelés ou les conserves.
Vous avez compris qu’une alimentation anti-inflammatoire peut s’avérer rapidement compliquée. Les conseils d’un professionnel de santé, d'une nutritionniste ou d’une diététicienne seront d’autant plus importants afin d’éviter toute carence.

SPHERE PSYCHO-EMOTIONNELLE
Que se cache-t-il sous les maux physiques de l’endométriose ? Quelle en est la véritable cause ? Quel message veulent-ils véhiculer ? Les prochaines lignes n’ont pas vocation à affirmer une quelconque explication à cette pathologie. Elles ont plutôt pour objectif de soulever des questionnements, d’envisager de voir les symptômes physiques sous un autre angle. Elles peuvent peut-être permettre de mieux se comprendre soi ou d’en apprendre davantage sur soi.
Et si l’endométriose me confrontait à un refus inconscient de la maternité ? Il arrive souvent que la relation que j’ai (ou que j’ai eue) avec ma mère ou l’héritage qu’elle m’a laissé (tant au niveau physique qu’émotif) soit en conflit avec ce que je suis et la place que je veux occuper dans ce monde. Je ne sais pas comment me positionner face à cette dame qui a été ou qui est si influente dans ma vie. Ai-je peur de me la mettre à dos ?
Se peut-il que mes parents s’aiment/s’aimaient mais que je nie ce fait ? Si je viens d’une famille dite « éclatée », je peux avoir peur que la famille que je vais offrir à un enfant ne soit pas parfaite, qu’elle ne soit pas assez bien. C’est comme si le nid de cet enfant était ailleurs, je ne peux pas l’accueillir convenablement chez moi.
Ai-je un doute face à mon couple ? Ai-je peur que moi ou mon conjoint « aille voir ailleurs » ? Mes aspirations et ma vie de couple me font-elles craindre qu’un enfant change tout dans ma vie ? Je doute de mes capacités d’être une bonne mère.
Peut-être ai-je peur ou l’impression que la demeure, le foyer de cet enfant à venir sera à l’extérieur de ma maison. Par exemple, si je sais que mon enfant devra aller la majorité du temps dans une garderie, je peux avoir peur qu’il associe son « vrai foyer » à cet endroit et/ou à cette personne avec qui il passera la majeure partie de ses journées.
Il peut aussi arriver que je n’accepte pas le monde dans lequel je vis ou que je n’ose pas en faire partie. Si je n’accepte pas ce monde, comment puis-je y amener un autre être ? Pourtant, avant même de naître, j’ai choisi de venir en ce monde. Je me demande ce qui fait que j’ai de la difficulté à m’accepter telle que je suis et à canaliser ma créativité. Je me laisse marcher dessus, j’avale tout sans rien dire. J’ai l’impression que je n’ai pas de force pour me tenir debout, m’affirmer et que je vis constamment des échecs. Je deviens agressive, car je sais que je m’empêche de réaliser des choses, ayant de la difficulté à me focaliser sur mes objectifs.
Et si j’acceptais de prendre conscience de la relation qui existe entre mes craintes, mes doutes, mon incertitude et la situation que je vis ?
Et si j’acceptais d’expérimenter ouvertement ce que je ressens ?
Et si je m’affirmais en tant qu’individu ?
Et si je reconnaissais qui je suis et ne plus laisser personne abuser de moi ?
Et si tous ces « Et si ? » m’amenaient à me respecter et ainsi pouvoir m’épanouir et laisser s’exprimer toute ma créativité ?

ACTIVITE PHYSIQUE
Par le biais d’exercices de respiration, d’étirements et de méditation, le yoga fera travailler le corps et l'esprit en profondeur et sera bénéfique pour :
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la gestion de la douleur et du stress,
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l’amélioration de la souplesse et de la posture,
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l’amélioration de la circulation sanguine,
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la régulation du cycle menstruel,
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la conscience corporelle,
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l’alignement corporel.

SOIN ENERGETIQUE NIJI
D’un point de vue énergétique, les axes travaillés seront bien évidemment la sphère hormonale ainsi que le volet inflammatoire de la pathologie pour en atténuer les douleurs et le stress. Vous l'aurez compris, l'aspect psycho-émotionnel ne sera pas laissé de côté. De plus, si la discussion en début de séance fait ressortir autre chose d’important, nous l'étudierons également. Pour une meilleure efficacité, tous ces points, aussi nécessaires les uns que les autres, seront travaillés sur plusieurs séances.
THERAPIES ALTERNATIVES
Relaxation, sophrologie ou encore hypnose peuvent être précieux dans la gestion du stress et de la douleur.
Pour approfondir l’angle transgénérationnel abordé dans le paragraphe dédié à la sphère psycho-émotionnelle, la technique des Constellations Familiales se révèlera d’un formidable soutien.

Chaque femme est unique et aucune ne vit l’endométriose de la même façon. Aussi, sans pouvoir affirmer que ces approches complémentaires vont soulager à coup sûr les désagréments et les douleurs, conjuguées à un suivi médical et gynécologique, elles méritent d’être testées. Toutes ont pour seul et unique objectif : remettre de la couleur dans le ciel que l’endométriose assombrit.

Les astuces et techniques partagées ci-dessus sont non thérapeutiques et non médicales. Elles ne doivent en aucun cas se substituer aux traitements spécifiques d'une pathologie, qu'ils soient allopathiques ou de médecines complémentaires, mais au contraire les accompagner.